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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:30

Cette limite de 2°C d'augmentation de température par rapport à l'ère préindustrielle, est communément citée comme la limite à ne pas franchir pour éviter certains phénomènes irréversibles.

L'objet de cet article n'est pas de discuter la validité de ces 2°C, mais d'examiner, avec des méthodes propres à ce site, la possibilité ou non, suivant certaines hypothèses, d'atteindre cette limite en utilisant toutes les réserves connues de carbone fossile.

 

 

1- hypothèses de base

 

Nous considérons uniquement l'effet du CO2.

 

Cette hypothèse s'appuie sur le fait que l'effet négatif des aérosols compense partiellement l'effet positif des autres GES (CH4, N2O, O3,..)

Dans les modèles du GIEC le forçage total est supérieur de 15-20% environ à celui du CO2 pur.

Cependant, étant donné l'état des incertitudes, tant en ce qui concerne les aérosols que les émissions des autres GES, la seule chose relativement robuste reste l'effet du CO2.

C'est de plus l'effet qui subsiste sur le long terme, si l'on excepte certaines molécules exotiques (fluorocarbures par exemple).

 

2- méthodologie

 

 

Le modèle de cycle de carbone utilisé est un modèle simplifié issu de Bern 2.5CC.

 

l'équation de base est la suivante:

 

m/m0 = a0+a1exp(-t/T1)+a2 exp(-t/T2) +a3exp(-t/T3)

 

 

a0 = 0.217, a1 = 0.259, a2 = 0.338, a3 = 0.186, T1 = 172.9 years, T2 = 18.51 years, and T3 = 1.186 years.

 

Il s'agit de l'évolution temporelle de la masse atmosphérique de CO2, en fonction d'une impulsion m0.

 

 

état des réserves

 

les réserves concernent les quantités connues et prouvées de carburant fossile qui sont encore dans le sous-sol.

Ceci exclut ce que l'on appelle les ressources qui concernent les quantités que l'on pense pouvoir trouver dans le futur, étant donné certaines informations plus ou moins objectives.

L'état des réserves est bien entendu soumis à controverse car les mesures pour les quantifier ne sont pas très simples et les informations émanent d'Etats ou de gouvernements dont les intérêts ne sont pas toujours en faveur de la plus grande vérité.

Nous considérons ici l'état des réserves tel qu'il figure dans le rapport BP2009.

 

Exprimé en Gt de carbone, il se décline de la façon suivante:

 

gaz naturel:                                                                   127

 

pétrole (et sables bitumineux du Canada) :                          164

 

charbon :                                                                       826

 

 

soit un total de :                                                           1117 GtC

 

Dans le cas qui sera étudié ici, en tant qu'hypothèse réaliste, nous considérerons donc, une quantité totale de 1500 Gt, en sachant que 463 Gt ont déjà été consommés (émis) depuis 1850 environ.

Ces 463 Gt concernent le carbone émis par combustion des fossiles et celui émis du fait de l'usage des sols.

 

Par rapport aux 1500Gt du scénario, il reste donc 1037Gt à émettre.

Ces 1037 Gt comprennent le CO2 qui sera émis du fait de l'usage des sols, soit une quantité assez variable, mais cela permet de laisser intact un talon de carburant fossile de l'ordre de 200Gt.

 

 

évolution des émissions

 

On choisit  des profils d'émissions en forme de cloche (courbes de Gauss exactement).

Ces profils correspondent à ce qui est modélisé et observé sur différents gisements de par le monde.

 

 

modèle climatique

 

Le modèle utilisé est le modèle océanique multicouches établi ici.

Les données en entrée sont l'évolution du forçage radiatif et la sensibilité climatique.

Le modèle calcule la réponse de la température de la couche de surface.


 

validité du modèle utilisé par rapport aux modèles du GIEC (TAR)

 

les données du scénario AB1 du GIEC sont entrées dans le modèle CE.

 

rappelons que la sensibilité climatique, lors du TAR, était de 3.5°C, mais que par la suite (après la validation) nous utiliserons 2.78°C.(soit 0.75°C.m2/W)

 

Ci-dessous la comparaison entre les sorties température indiquées par le GIEC et celles de CE en partant de la même température initiale en 1990.

 

2Cfig1

 

 

Les valeurs sont très proches et l'on peut donc accorder une bonne confiance au modèle utilisé du moins par rapport aux modèles du GIEC.

 

 

 

Influence de l'intensité des émissions pour une intégrale donnée

 

Avant d'étudier notre cas réaliste, il est intéressant de regarder l'influence de la valeur maximale d'émissions annuelles pour une même quantité totale (intégrale) émise dans l'atmosphère.

 

Nous étudions donc ici 4 courbes de Gauss correspondant à la même quantité totale émise, 2000 Gt, avec respectivement des émissions maximales de 40, 20, 10, 5 Gt/an.

 

Ceci correspond à des scénarios qui vont d'une consommation frénétique à une consommation très tranquille de père de famille soucieux du lendemain.

 

Ci-dessous les 4 scénarios d'émission, suivis des 4 évolutions de teneur en CO2 dans l'atmosphère et des 4 évolutions de température.

 

2Cfig2

 

 

2Cfig3

 

2Cfig4

 

 

D'emblée, il apparaît que nous n'échappons pas, dans ce cas de figure, à la même température finale de 2°C environ.

Les températures maximales atteintes sont finalement très proches mais ce qui change c'est la rapidité d'obtention de ces températures.

 

On peut donc en conclure qu'une gestion très économe par rapport à une autre (8 fois plus économe en quelque sorte) ne change pas la température finale, à masse totale injectée identique.

Le bénéfice en terme de température maximale est faible si on le compare à l'effort énorme qu'il faut entreprendre pour réduire d'un facteur 8 la consommation de fossile et, dans tous les cas, le seuil de 2°C est dépassé.

Par contre, une gestion économe (dans le sens d'une consommation annuelle réduite) permet une pente d'augmentation beaucoup plus faible qui permet elle-même, du fait du recul du pic de température, l'adaptation et la mitigation , c'est-à-dire la mise en oeuvre de mesures alternatives, pour diminuer les émissions.

On ne peut donc pas dire que l'intérêt d'une gestion économe soit nul en termes climatiques, mais il est clair aussi que si l'on n'agit pas sur l'intégrale, on est moins efficace.

 

 

3- cas réaliste

 

c'est le cas qui, comme nous l'avons vu, correspond à 1500 GtC émis depuis l'époque préindustrielle (voir plus haut)

 

Nous représentons ci-dessous 2 graphiques.

 

le premier concerne la courbe des émissions et celle de la teneur en CO2 atmosphérique, le second l'évolution de la température et les émissions cumulées.

 

2Cfig5

 

2Cfig6

 

(attention aux échelles de temps différentes)

 

Bien entendu, le calage annuel est arbitraire, mais pour une quantité émise de 463Gt qui correspond à la quantité déjà injectée, on retrouve un écart de température de 0.8°C environ, soit très proche de ce que nous constatons actuellement.

Ceci constitue une validation supplémentaire (en plus de celle du scénario A1B du GIEC) du process employé ici.

EDIT1:Il est intéressant de voir ce que donne la tendance linéaire sur 30 ans dans ce scénario réaliste fort proche, du moins jusqu'en 2010, du scénario du monde réel.

 

 

2Cfig7

 

La tendance de 1976 à 2005 est de l'ordre de 0.13°C/décennie, pour une tendance mesurée de 0.16°C/décennie.

Nous ne nous sommes pas lancés dans des calculs d'erreur assez fastidieux, mais les ordres de grandeur semblent correspondre, surtout compte-tenu des hypothèses de base.

La tendance décennale du scénario 1500 Gt culmine, vers 2040, à 0.16°C/décennie, pour diminuer ensuite inexorablement.

 

 

Mais l'information très importante est que:

 

Si nous consommons, à partir de maintenant, 80 à 90 % de toutes les réserves connues de carburant fossile, soit 900 à 1000 GtC, nous ne dépassons pas la limite des 2°C préconisée comme limite supérieure à ne pas dépasser.

 

 

4- conclusion

 

Cette importante information, donnée avec les réserves d'usage et demandant confirmation, nous semble assez robuste, bien que nous n'ayons considéré que le CO2.

Le CO2 est un élément fondamental du forçage radiatif et ce qui peut justifier la non prise en compte des autres GES et des aérosols est que leurs influences se compensent partiellement.

De plus, dans pas mal de cas, les émissions des autres GES (N2O, O3,..) et des aérosols, sont liées à la combustion du carbone.

La grande inconnue reste le méthane, dont l'évolution dépend, en partie, de l'action de la température sur les sols, de l'humidité, etc.

En fonction des hypothèses retenues, la courbe des émissions montre que nous pouvons encore augmenter les émissions jusqu'en 2040 environ, pour atteindre un maximum de 12Gt/an, puis que nous devons réduire progressivement ces mêmes émissions pour atteindre, tout de même, 5.5Gt/an, soit la moitié des émissions actuelles en 2100.

En 2160 environ, la société humaine doit fonctionner sans, quasiment, aucune émission de carbone.

La quantité totale qui nous reste à émettre, dans ces conditions et suivant ces hypothèses, est donc de l'ordre de 1000 GtC et, si nous suivons le programme d'émissions indiqué, nous ne risquons probablement pas de dépasser 2°C.

 

EDIT2:

Pour modérer un peu l'optimisme relatif de la conclusion, on peut noter que l'augmentation de température à très long terme, dans le scénario 1500 Gt, est de 1.5°C.

Cette augmentation est prévue durer des dizaines de milliers d'années, en fonction du cycle géologique.

Si on suit des auteurs comme Hansen (voir ici) elle serait suffisante pour entraîner des modifications profondes de la cryosphère, engendrant à terme la disparition quasi-totale des inlandsis.(Groenland et Antarctique)

Elle permettrait donc de dépasser la sensibilité rapide (dite de Charney), soit 3°C, pour atteindre une sensibilité long terme de 6°C, et surtout d'atteindre, in fine, au bout de plusieurs centaines voire milliers d'années, des élévations du niveau de la mer de plusieurs dizaines de mètres (environ 70m au maximum)

Evidemment ce n'est qu'une hypothèse qu'on pourrait penser soulevée ou inventée par Hansen pour les besoins de la cause, mais ce serait faire injure, à mon sens, aux autres scientifiques qui ont participé à son élaboration.

C'est donc à garder dans un petit coin de sa tête...

 

 

 

 

 

 

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commentaires

C
<br /> Messieurs Meteor et Oglala<br /> Vos réactions sont intéressantes, les amalgames que vous faites aussi.<br /> Météor doit se souvenir de contributions qui ne sortent pas de "blogs extrémistes" sur les mesures d'albédo de la terre. Cela semblait l'avoir intéressé à l'époque.<br /> Traiter de conneries les commentaires faits parce qu'ils sont un peu décalés par rapport a votre ligne de pensée c'est manquer de recul.<br /> Ne soyez pas étonné que je trouve votre réaction un peu pauvre. Ne soyez pas étonné que je détecte dans cette réaction des certitudes, au delà des mots que vous employez.<br /> Mais fi de tout cela. Le Rapport du Giec s'intéresse à l'eau quand elle peut renforcer l'influence du CO2 ; au delà il reconnait aussi des incertitudes sur la modélisations des nuages.<br /> Je ne pense pas que quelqu'un ait aujourd'hui des certitudes ou des preuves sur l'influence relative de l'eau sous toute ces formes, ni sur ses différents modes d'interactions avec le climat.<br /> Vu sa contribution et les possibilités de contre réactions qu'elle implique (positives ou négatives) toutes les études sur ce sujet me semblent faire progresser le débat. Il serait logique d'en<br /> parler dans le rapport de sa contribution à l'effet de serre.<br /> Mais bon on fera avec comme disait Météor.<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> Une réaction pauvre peut-être mais une réaction à quoi exactement?<br /> On ne peut traiter la rétroaction "eau" de façon simple, dans une réponse à un commentaire, qui plus est qui arrive un peu comme un cheveu dans la soupe.<br /> Personnellement je ne sais pas comment aborder tous les sujets en même temps.<br /> Je pense depuis pas mal de temps à faire une série d'articles sur la rétroaction "eau".<br /> Comme à faire une autre série sur la physique de l'effet de serre.<br /> Mais cela demande une très grosse préparation et pas mal d'études sur un sujet plutôt très très vaste.<br /> Ceci dit, si on vise l'audience, ce ne sont pas les contenus plus ou moins théoriques qui intéressent le plus.<br /> C'est beaucoup de travail pour parler un peu dans le désert...<br /> Les réactions à cet article, à part quelques unes, le prouvent.<br /> Car les sujets évoqués étaient tout de même d'importance, depuis le cycle du carbone jusqu' à l'inertie climatique, en passant par les réserves de fossile.<br /> Alors bien sûr, on peut dire que tout cela est inutile puisqu'on n'est pas certain de la rétroaction "eau".<br /> Mais dans ce cas, on n'écrit plus rien et on n'avance plus dans la compréhension du reste de la problématique.<br /> <br /> <br />
G
<br /> Bonjour<br /> <br /> il ne faut pas oublier que dans le scénario décrit par Méteor, la principale cause de problèmes dans le monde sera très probablement l'effondrement de l'économie due à la dépletion de fossiles de -<br /> 2 à - 3 % an, bien plus que des variations de 0,15 °C par décennie qui ont déjà eu lieu et sont en général noyées dans la variabilité locale. De plus l'exemple des mois de janvier et de février<br /> actuels montrent qu'une température chaude globalement ne veut absolument pas dire que tout le monde a chaud, la preuve. En revanche, le pic pétrolier plongera le monde entier dans le cataclysme<br /> économique, et en réalité je pense que nous en sommes dans les prémisses, la gravité de la crise actuelle etant selon moi liée au plafonnement de la production pétrolière qui a bloqué les<br /> possibilités de croissance et rendu impossible le remboursement des dettes (ok, ce n'est probablement pas l'endroit pour engager une discussion approfondie sur ces considérations<br /> économiques...)<br /> <br /> Après les évolutions sur des siècles ou des millénaires me semblent assez surréalistes. Je vous rappelle que la durée de vie humaine est de quelques décennies et que les gens n'ont aucune mémoire<br /> dece qu'il y avait il y a plus de 100 ans, à part des écrits historiques qui n'impactent en rien la vie de tous les jours. Que le niveau de la mer soit 10 mètres en dessus ou en dessous d'il y a<br /> plusieurs milliers d'années, tout le monde s'en fout. Un monde post-fossiles sera de toutes façons radicalement différent de l'actuel et ressemblera probablement plus au Moyen Age qu'à maintenant.<br /> Les bouleversements en quelques siècles seront DE TOUTES FACONS considérables. Il est tout à fait possible que l'habitat massiveme,nt urbanisé soit devenu DE TOUTES FACONS impossibles à maintenir;<br /> et ça entrainera DE TOUTES FACONS des modifications énormes d'habitats , de déplacements de population, etc.... Or les migrations ont toujours transportés les populations d'un endroit à l'autre de<br /> la planète avec des variations de température ressenties très largement supérieures à 3 °C, et les gens ne sont quand même pas stupides au point de rester des siècles au bord de la mer en attendant<br /> qu'elle les submerge. Il y a un formidable malentendu entre les scénarios du GIEC, qui ne remet absolument pas en question l'existence et la croissance de la société industrielle et ne fait que<br /> lister les inconvénients, somme toute minoritaire, d'une augmentation de quelques degrés, et la vision millénariste d'une disparition totale de cette société par épuisement de ses ressources....<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Pauvre Chaud, qui ne comprend manifestement pas le français. Si pour vous une phrase comme "les risques qui POURRAIENT découler d'un EVENTUEL changement de climat" sont l'expression d'une<br /> certitude, c'est que votre cas est désespéré. Quant aux suppositions qui ne peuvent être vérifiées immédiatement ou à court terme, elles font partie de la démarche scientifique normale. Il a fallu<br /> attendre 15 ans par exemple pour obtenir la première vérification expérimentale de la théorie de la relativité. Si Meteor ne devait discuter que de ce dont il est sûr et absolument certain, il<br /> pourrait d'ores et déjà fermer son Blog. Et ce qui est triste, ce ne sont pas des certitudes que je n'ai pas, mais que vous assimiliez quelqu'un comme lui à certains media ou leaders d'opinion, qui<br /> font dans le catastrophisme simpliste par ignorance ou par goût du sensationnel.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Oui tu as raison.<br /> Lorsque je vois les commentaires de certains, qui n'ont manifestement pas pris le soin de lire les différents articles, il y a de quoi envoyer balader ce blog.<br /> Heureusement, il ya de temps en temps des commentaires constructifs et j'en remercie leurs auteurs.<br /> Bon , ce blog n'est certes pas d'un niveau scientifique très pointu, mais apparemment il l'est encore trop pour la majorité du public qui préfère se repaître des âneries d'Allègre and co.<br /> Désolant, mais on fera avec.<br /> <br /> <br />
C
<br /> Le pauvre Oglagla, qui suppose des choses qu'il ne peut vérifier. C'est bien triste.<br /> Il y a tant de conclusions hâtives dans ce rapport dont on parle souvent mais aussi beaucoup de précaution oratoires dont on parle peu. Je vous laisse à vos tristes certitudes.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> @Chaud<br /> <br /> Il faudrait vraiment que vous lisiez le rapport du GIEC au moins une fois dans votre vie, ça vous éviterait de sortir toujours les mêmes c...ies. L'augmentation de la teneur en vapeur d'eau de<br /> l'atmosphère, concomittante à la hausse de la température de celle-ci, est l'une des boucles de rétroaction positives prises en compte par les modèles de prévision climatique. Ne venez donc pas<br /> raconter que l'on n'en parle jamais.<br /> <br /> <br /> @Meteor<br /> <br /> "Ce que je pense, c'est que la limite des 2°C est importante surtout pour les longs et très longs termes. Si on maintient 2°C pendant des siècles, on risque des choses graves sur la cryosphère. Si<br /> on dépasse un peu 2°C pendant quelques décennies, cela ne semble pas un si gros problème"<br /> <br /> Cette conclusion me semble un peu hâtive et donne l'impression (je me trompe peut-être dans son interprétation) de sous-estimer le principal danger.<br /> En effet, les risques qui pourraient découler d'un éventuel changement de climat sont à mes yeux plus liés à sa brutalité qu'à son ampleur et sa durée. On peut par exemple estimer que le scénario<br /> de la courbe verte permettrait sans doute aux différentes espèces végétales de migrer vers les poles comme elles le font habituellement à la sortie d'une ère glaciaire, ou donnerait le temps à de<br /> nombreux animaux, dont les bipèdes, de s'adapter (jusqu'à un certain point bien sûr). Dans le cas de la courbe rouge, cela deviendrait nettement plus improbable et ferait peser le risque d'un<br /> effondrement de la biodiversité en de nombreuses régions du globe. Pour les conséquentes directes sur l'homme, le déplacement de populations et d'infrastructures en l'espace de 3 décennies est bien<br /> évidemment autrement plus problématique qu'en 3 siècles.<br /> <br /> Cela ne contredit pas votre hypothèse qu'un réchauffement très prolongé aurait un impact beaucoup plus important sur l'environnement qu'un épisode assez bref, et imposerait à nos descendants une<br /> remise en cause radicale de l'implantation humaine sur toute la planète. Mais je crains que celle-ci ne soit déjà sérieusement ébranlée bien avant la fonte des poles pour les raisons évoquées<br /> ci-dessus. Merci pour le petit exercice de "pensée" !<br /> <br /> <br />
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