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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 14:56

 

 

Non ce titre ne signifie pas un changement dans la vocation de ce blog qui deviendrait ainsi à connotation sociétale ou politique.

Cette métaphore célèbre est en fait une illustration de notre futur hydrologique tels que le voient les modèles.

Car il semble bien se confirmer, au fil des générations de modèles, que le réchauffement climatique, bien loin de ne concerner qu'une température globale, concerne également le cycle hydrologique, comme on pourrait s'en douter.

Et il semble surtout se confirmer que les régions les plus sèches (pauvres) deviendront encore plus sèches et que les plus humides (riches) deviendront encore plus humides.

 

J'ai repris une animation parue dans un petit article de Skeptical Science sans plus de commentaires car il est difficile de trouver les arguments de bon sens, sans modèles donc, pour expliquer ce comportement hydrologique.

(si certains s'en sentent capables ils peuvent tenter le coup, ce blog leur est ouvert)

 

 
Comme vous pouvez le voir, la situation de la majorité des continents à forte démographie va devenir, selon les modèles, de plus en plus critique, avec son cortège d'écosystèmes et de biodiversités en berne, et de catastrophes agriculturales avec risques de famines à la clé.
 
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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 19:31

Décidément, il y a quelque chose qui ne fonctionne plus trop dans le climat actuel.

Enfin qui ne fonctionne plus suivant nos schémas habituels.

En effet, après la vague de chaleur sans précédent qui avait frappé la Russie occidentale en été 2010, voilà maintenant que c'est l'Amérique du Nord qui est touchée par une vague de chaleur inouïe, qui survient heureusement en mars.

C'est un lecteur canadien, que je remercie au passage, qui a attiré mon attention sur ce phénomène assez incroyable bien décrit dans cet article de Climate Progress.

 

Son message, dont voici l'essentiel, m'a particulièrement interpellé:

 

"Je voulais simplement attirer votre attention sur l'événement météo historique que nous vivons depuis 10 jours en Amérique du Nord (j'habite le Québec). Une vague de chaleur complètement folle a fait disparaître l'hiver 1 mois avant l'heure. Des records de température ont été battus non pas par 1 ou 2°C, mais par 15 ou même 17°C !
Je vous transmets un lien vers un article en anglais qui décrit bien l'aspect complètement inédit d'une telle canicule en mars :
http://thinkprogress.org/romm/2012/03/22/448839/march-madness-unprecedented-event-modern-us-weather-records-began/
Il serait intéressant que vous attiriez l'attention de vos lecteurs sur ce qui se passe ici."

 

les premières lignes de l'article:

 

Le ratio entre le nombre de records de chaleur et le nombre de records de froid a atteint, au cours de ce mois de mars, la valeur incroyable de 35.

 

Dr. Jeff Masters:Une vague de chaleur au cours du printemps, comme aucune autre dans l'histoire des Etats-Unis et du Canada, a atteint son pic au cours du 10 ème jour.

Depuis la fin du 19ème siècle, période à partir de laquelle on dispose de données, il n'y a jamais eu autant de records de température battus, au printemps, en une seule semaine.

Et les écarts avec lesquels ils ont été battus hier sont vraiment étonnants.

A ce point c'est presque de la science-fiction.

Hier, Masters a publié une analyse statistique détaillée qui conclut:

Il est hautement improbable que la chaleur de cet "été en mars" aurait pu se produire sans le réchauffement climatique global.

 

 

 

vague de chaleur Adn

 

Basée sur les données satellites, la carte décrit les anomalies de température par rapport à 2000-2011 pour la période du 8 au 15 mars Image: NASA

 

A titre d'exemple la station de Pellston dans le Michigan a enregistré une température de 29.4°C, soit 24.4°C au-dessus de la normale, pulvérisant le précédent record de près de 16°C.

 

Je vais vous laisser lire le reste de l'article, mais, d'un point de vue plus général, le fait que des vagues de chaleur exceptionnelles, dont les records sont battus à chaque fois, surviennent de façon de plus en plus fréquente, me semble devoir de moins en moins au hasard.

 

Citons 2003 en Europe, 2010 en Russie, 2011 au Texas Oklahoma, j'en oublie.

 

Certains auteurs n'hésitent pas à rapprocher ces phénomènes du réchauffement climatique.

 

On citera principalement Hansen dans Hansen et al: “Extreme Heat Waves … in Texas and Oklahoma in 2011 and Moscow in 2010 Were ‘Caused’ by GlobalWarming”). 

 

Ceci met bien en évidence, à mon sens, le fait que, dans le réchauffement climatique, du point vue des conséquences, ce n'est pas uniquement la moyenne qui compte mais bien la déclinaison spatio-temporelle du réchauffement sur le globe.

 

On peut toujours considérer benoîtement, et perfidement pour certains, l'évolution lente de la température moyenne de surface passant de 15 à 17°C en un siècle, comme quelque chose de bénin, surtout comparée aux écarts saisonniers par exemple.

 

Mais considérer, aussi benoîtement, une vague de chaleur avec des températures maxi de 44°C, par exemple, voire beaucoup plus, pendant plusieurs semaines, sans aucune précipitation, en région tempérée, là, c'est un peu plus difficile.

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 15:52

storm1

 

 

 

...mais plus faibles en été, et plus fortes toute l'année dans l'hémisphère sud.

 

ScienceDaily (25 octobre 2010)

 

"Les systèmes météorologiques dans les hémisphères Sud et Nord réagiront différemment au réchauffement de la planète, selon l'analyse d'un spécialiste des sciences atmosphériques du MIT qui suggère que le réchauffement de la planète aura une incidence sur la disponibilité d'énergie  pour alimenter les tempêtes extra-tropicales, ou systèmes météorologiques à grande échelle, qui se produisent aux latitudes moyennes de la Terre. Les changements résultant dépendront de l'hémisphère et de la saison.


Des tempêtes plus intenses se produiront dans l'hémisphère sud tout au long de l'année, alors que dans l'hémisphère Nord, le changement de l'activité dépendra de la saison, avec des tempêtes plus intenses se produisant en hiver et des plus faibles en été.

Les réponses sont différentes parce que même si l'atmosphère se réchauffe et est plus humide à cause de réchauffement de la planète, toute l'énergie supplémentaire ne sera pas disponible pour les tempêtes.

 

Il s'avère que les changements d'énergie disponible dépendent de l'hémisphère et de la saison, selon l'étude, publiée dans le PNAS.
Moins de tempêtes extra-tropicales au cours de l'été dans l'hémisphère Nord, pourrait conduire à une pollution de l'air augmentée, car «il y aurait moins de mouvement d'air pour éviter l'accumulation de polluants dans l'atmosphère,» dit l'auteur Paul O'Gorman.

De même, des tempêtes plus fortes toute l'année dans l'hémisphère sud, conduirait à des vents plus forts sur l'océan Antarctique, ce qui aurait un impact sur la circulation océanique.

Parce que la circulation océanique redistribue la chaleur dans les océans du monde, tout changement pourrait avoir un impact sur le climat mondial.


O'Gorman a examiné la relation entre l'intensité des tempêtes et la quantité d'énergie disponible pour créer les vents qui alimentent les tempêtes extratropicales. Après avoir analysé les données recueillies entre 1981 et 2000 sur les vents dans l'atmosphère, il a remarqué que l'énergie disponible pour les tempêtes dépendait de la saison. Plus précisément, elle a augmenté au cours de l'hiver, lorsque les tempêtes extra-tropicales sont fortes, et a diminué au cours de l'été, quand elles sont faibles.
Parce que cette relation a pu être observée dans le climat actuel, O'Gorman était convaincu que  l'énergie disponible serait utile pour faire la relation entre les changements de température et les tempêtes dans les simulations de réchauffement global pour le 21ème siècle.

Après analyse de ces simulations, il a observé que des changements dans l'énergie disponible étaient liés aux changements de température et d'intensité de tempête, qui dépendaient de la saison et de l'hémisphère. Il a conclu que l'énergie disponible a augmenté tout au long de l'année pour l'hémisphère Sud, ce qui a conduit à des tempêtes plus intenses. Mais pour l'hémisphère Nord, O'Gorman a observé que l'énergie disponible a augmenté au cours de l'hiver et diminué au cours de l'été.
C'est logique, dit O'Gorman, parce que les changements dans la force de tempêtes extra-tropicales dépendent de l'emplacement dans l'atmosphère où le plus grand réchauffement se produit, si le réchauffement est le plus grand dans la partie inférieure de l'atmosphère, ceci tend à créer des tempêtes plus violentes, mais si le réchauffement est plus haut,les tempêtes sont plus faibles.

Au cours de l'été dans l'hémisphère Nord, le réchauffement est plus grand à des altitudes plus élevées, ce qui stabilise l'atmosphère et conduit à des tempêtes moins intenses.


Bien que l'analyse suggère que le réchauffement climatique se traduira par des tempêtes plus faibles dans l'hémisphère Nord pendant l'été, O'Gorman dit qu'il est difficile de le quantifier. Cela dépend de l'interaction entre l'atmosphère et les océans, et, pour l'hémisphère Nord, cette interaction est liée à la rapidité avec laquelle la glace de l'océan Arctique disparaît. Malheureusement, les scientifiques ne savent pas encore quelle sera la vitesse de cette disparition."

 

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 13:08

 

 

image forêt

 

 

 

Selon cette étude, sous un scénario d'émissions A2, la forêt amazonienne orientale pourrait se transformer, à la fin du siècle, en forêt saisonnière ou en savane, suivant l'augmentation de la température et la décroissance des précipitations pendant la saison sèche.

 

Mais, si l'on tient compte d'un effet optimal de fertilisation du CO2, le changement serait beaucoup plus faible…

 

 

 

ce que j'en pense

 

 

Ce n'est certes pas une découverte que plus il fait chaud et sec et plus la végétation dépérit.

 

Par contre, l'intérêt de cette étude est de montrer que le CO2 pourrait avoir un rôle de fertilisant tel qu'il compenserait, dans une efficacité optimale, une très grande partie de l'effet du au changement climatique.

 

Le scénario A2, qualifié de "dur", présuppose la combustion de carbone fossile bien au-delà des réserves prouvées.


On peut donc supposer que le "scénario réel", la température globale et les effets sur la forêt amazonienne seront plus faibles qu'envisagés plus haut, d'autant que la compensation par fertilisation interviendra toujours.

 

Sur un plan plus général, l'alternance d'études optimistes et pessimistes concernant l'Amazonie devient un peu difficile à suivre et augmente la confusion sur les conséquences éventuellement graves d'un réchauffement climatique lui-même d'amplitude très mal estimée (incertitudes climatique et scénarios).

 

à suivre…

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 14:30

 

 

Lors du précédent interglaciaire, pressenti comme ayant été un peu plus chaud que l'actuel, il semble que le niveau de la mer ait été, à son maximum, supérieur de 6 m au niveau actuel.

Ce que l'on ne savait pas dire, avec suffisamment de précision, c'était la façon dont ces 6 m avaient été atteints.

 

Une étude, parue dans le dernier Nature, vient nous apporter des informations complémentaires, plutôt inquiétantes, d'ailleurs.

 

 

Rapid sea-level rise and reef back-stepping at the close of the last interglacial highstand

 

 

Paul Blanchon1, Anton Eisenhauer2, Jan Fietzke2 & Volker Liebetrau2

Institute of Marine & Limnological Sciences, National Autonomous University of Mexico, AP1152, Cancun, 77500 Quintana Roo, Mexico

Leibniz Institute of Marine Science, IFM-GEOMAR, Wischhofstrasse 1-3, 24148 Kiel, Germany

 


traduction rapide du résumé

 

 

Une évidence, largement répandue, d'un niveau maximum de +4 à +6m pendant le dernier interglaciaire, a conduit à craindre que les calottes glaciaires se détérioreraient, à la suite du RC, et initieraient une élévation d'une magnitude similaire (voir ici).

La vitesse de cette élévation projetée est basée à la fois sur des simulations de fonte des calottes et sur des découvertes de perte rapide de glace (voir ici et ici).

Connaître la vitesse à laquelle le niveau de la mer a atteint son point haut est fondamental pour faire des hypothèses concernant le futur.


Le meilleur enregistrement du niveau de la mer pendant cette période provient des récifs coralliens fossilisés dans des régions stables.

Toutefois ces enregistrements manquent à la fois de traces de développement de coraux à +6m et d'une chronologie détaillée due à la difficulté de datation U à des échelles sub-millénaires.


Ici nous présentons une séquence complète et datée de récif corallien (reef-crest plus exactement) pendant la phase de niveau haut, au cours du dernier interglaciaire,  et située dans le nord-est de la péninsule (stable, géologiquement parlant) du Yucatan (Mexique).

Nous trouvons que ce développement corallien a été ponctué par la mort du corail à +3 m, suivie d'une reprise de ce développement, en arrière (vers le centre du lagon), à +6m.

La mort brutale du récif corallien le plus bas, mais l'accrétion continue entre le bas du lagon et la crête supérieure, nous permettent de déduire que ce retour en arrière est intervenu à des échelles de temps écologiques (donc de quelques dizaines d'années) et fut initié par un saut de 2 à 3 m du niveau.

Utilisant la datation au 230 Th des coraux de la crête supérieure et...., nous déduisons que ce saut de niveau s'est produit à il y a 121 ka et concluons qu'il provient d'un épisode d'instabilité de la calotte pendant la phase terminale du dernier interglaciaire.

 

 

 

La lecture plus détaillée du reste de l'article, au-delà des précisions sur la méthodologie utilisée, montre que le passage de 3 à 6m se serait fait de manière très brutale, en quelques dizaines d'années.

Le fait que les niveaux de la mer ne soient pas trop loin de l'actuel, laisse supposer que les inlandsis étaient comparables aux inlandsis actuels, du moins au point de vue quantité de glace.

Le fait également,  que les coraux étudiés soient dans une région très stable, permet de s'affranchir, en outre, du phénomène d'isostasie.

En conséquence, selon les résultats de cette étude, une élévation du niveau de la mer, de l'ordre de 3 à 4 m, lors du 21ème siècle, est dans le domaine du possible, si le réchauffement se produit tel qu'il est prévu actuellement.

 

Les 6 m annoncés dans le film d'Al Gore sont donc de moins en moins de la science-fiction ou autre catastrophisme.

 

 

 

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 18:17
Aedes_albopictus.jpg

  Aedes Albopictus (image wikipedia)


 

Voir cet article paru dans la La Dépêche du Midi sur la possibilité réelle de développement du "chik" dans le midi de la France, et notamment en Hérault et dans l'Aude, après avoir touché gravement la Réunion ces dernières années.

Il est évoqué " l'irrésistible avancée, depuis trois ans, d'Aedes Albopictus," moustique vecteur du virus à l'origine de cette maladie.

Le rapport avec le réchauffement climatique n'est certes pas prouvé, mais ce dernier serait un facteur aggravant.

Il est rappelé que l'extension, vers le nord, des maladies tropicales est une des conséquences, prévues par le GIEC, du réchauffement climatique.

Pas d'alarmisme excessif, mais soyons vigilants.

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