Je ne sais pas si je suis le seul à avoir remarqué l'étrange torpeur qui semble s'être emparée des climatologues ces temps-ci.
On a beau explorer le web en long, en large, et en travers, aucune étude saillante ne vient, dans un sens ou dans l'autre, distraire un paysage de plus en plus morne.
Et ce depuis quelques années en fait.
Je n'ai pas d'explication à ce phénomène, tout juste me hasarderai-je à faire quelques suppositions.
Y a-t-il un parallèle avec la relative stabilité de la température depuis 10 à 15 ans (suivant les bases de données)?
L'effet du "climate gate" a-t-il finalement été plus fort que prévu?
Les crédits se sont-ils taris et, si oui, pourquoi?
Le 5ème rapport du GIEC accapare t'il à ce point nos scientifiques?
Ses conclusions vont-elles aller vers quelque chose de plus modéré que lors des précédents rapports?
Une mystérieuse épidémie du doute s'est-elle propagée dans l'ensemble de la communauté scientifique?
A-t-on passé une consigne de prudence et de retenue générale?
Un peu tout cela?
Autre chose?
Pas trop moyen de savoir en fait, il n'y a pas grand-chose qui filtre.
Ou alors il n'y a rien à filtrer?
C'est possible, mais j'ai des doutes tout de même.
Un exemple parmi d'autres, RealClimate, dont cet article
est révélateur de la régression dramatique d'un site pourtant auparavant en pointe dans l'explication de la problématique du réchauffement climatique.
Je ne vois pas trop l'intérêt, en effet, qu'il y a à se congratuler ainsi, devant tout le monde en quelque sorte, à part si on veut soutenir un collègue très mis à mal lors du Climate gate.
Surtout que ce n'est pas la première fois.
Le contenu scientifique du site est devenu franchement insipide et sans intérêt.
C'est pareil si on s'intéresse aux auteurs, du moins ceux dont on parle souvent ici, que ce soient des Trenberth, des Pierrehumbert, des Gavin Schmidt, ils sont tous aux abonnés absents.
Sauf lorsque certains de leurs collègues sceptiques viennent les sortir de leur fatigue apparente...
Alors, tout ceci est-il provisoire ou est-ce une impression?
Je n'en sais rien, mais espérons seulement que la comparaison avec Waterloo, s'arrête à la "mornitude" de sa plaine et pas à la défaite cuisante que nous avons subie.