ou l'influence du passage du soleil dans les bras spiraux de la Voie Lactée...
(photo NASA)
voir cet article paru sur Realclimate le 10 mars 2008
Il s'agit de la remise sur le tapis, sous la forme d'un film grand public, The cloud mistery, du rôle des rayons cosmiques sur le climat terrestre.
Cette hypothèse s'appuie sur les travaux d'un physicien, Nir
Shaviv, bien connu pour appartenir à la petite communauté sceptique du réchauffement climatique d'origine anthropique.
(Vous ferez la connaissance, dans le film cité, d'autres membres de cette communauté Svensmark et Veizer entre autres.)
Selon Shaviv, le Soleil traverserait à intervalles plus ou moins réguliers, tous les 150 millions d'années environ, un bras spiral de la Voie Lactée.
En entrant dans ce bras (il y en a plusieurs) il subirait un rayonnement cosmique plus intense du fait de la présence de nombreuses étoiles en fin de vie, explosant en grand nombre dans ces pouponnières d'étoiles que constituent les bras galactiques.
Ce rayonnement galactique provoquerait une augmentation de la couverture nuageuse sur Terre, telle que décrit dans cet article.
La position du soleil dans un bras engendrerait donc une période froide, tandis que la position en dehors d'un bras provoquerait une période climatique chaude.
Le fait que les rayons cosmiques soient impliqués aussi fortement dans le climat terrestre prouverait une sensibilité bien plus faible, que prévue par le GIEC, de ce même climat, au
CO2.
CQFD.
L'article de Realclimate, écrit par Knud Janke,
astrophysicien spécialisé en galaxies, et Rasmus
Benestad, géophysicien de l'université d'Oxford, démonte point par point cette théorie de Shaviv, qui date maintenant de 2003.
Grosso modo, il serait très probable, qu'à la distance où est le Soleil du centre de la galaxie, il tourne à la même vitesse que les bras spiraux (corotation), il serait donc, soit définitivement
dedans, soit définitivement dehors ou, en tous les cas, la périodicité établie, semble t'il assez maladroitement par Shaviv, serait fausse.
De plus, l'affirmation de Shaviv concernant le réchauffement actuel, selon laquelle il serait du, pour 70%, aux rayons cosmiques et que donc, il serait quasiment inutile de baisser les
émissions de GES (CQFD encore?), se heurte à l'absence de trend sur ces mêmes rayons cosmiques depuis 50 ans.
Ceci dit l'inertie thermique du système pourrait être une raison du retard de l'action de ces rayons cosmiques.
A noter que l'article initial de Shaviv avait déjà fait l'objet d'une sévère critique de Rahmstorf en 2004.
Encore une offensive donc, contre l'origine anthropique du réchauffement climatique actuel, via un film, au demeurant assez bien fait (enfin il y a quelquefois de belles images), mêlant
l'astrophysique au climat.
Gageons que ce ne sera sans doute pas la dernière.