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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 19:05

EDIT 2 du 15/11/2008 résultats NOAA anomalie globale de 0.63°C (2ème octobre le plus chaud jamais relevé)

 

anomalie de température de surface selon NCEP

 

estimation basée sur les données ci-dessus:

 

global: 0.64 +-0.1°C

HN:   1.09 +-0.1°C 


HS:   0.21+- 0.1°C 

 

L'anomalie est encore en augmentation nette par rapport à celle du mois dernier.

Il est à noter la forte anomalie positive sur l'hémisphère nord, notamment en Asie et en Amérique du Nord, tandis que l'hémisphère sud subissait un refroidissement non moins net.

 

Cependant, observer, sur cette animation, le refroidissement assez significatif des SST au cours du mois.

Il est surprenant de constater la globalisation du phénomène qui pourrait laisser augurer d'un refroidissement généralisé au cours des prochains mois.(à suivre)


 

La tendance linéaire est toujours à l'augmentation depuis janvier 2008 et l'anomalie a retrouvé le niveau de la fin de l'année 2006.

 

 

 

Attention, l'estimation effectuée par votre serviteur, à partir des données NCEP, semble exagérer, par rapport aux organismes officiels, les anomalies basses (la période de réf différente n'expliquant pas tout).

 

 

EDIT du 05/11/2008:

 

Suite à un commentaire, voici ce que je disais au mois de juillet dernier, à savoir:

 

"La tendance linéaire est effectivement spectaculaire, mais non significative évidemment étant donnée la petitesse de la période (7 mois)."

Cela reste valable pour 10 mois et, à ce que je sache, une régression linéaire peut être réalisée quel que soit le nombre de valeurs prises en compte.

Son interprétation, par contre, que je prends pourtant bien soin de ne pas faire, si.


 

 

En Europe, la situation a été contrastée entre l'ouest plutôt frais et l'est plutôt doux.

 

 

La position des masses d'air influençant nos régions s'est renforcée considérablement par rapport à la normale.

Le dipôle HP (ou hauts géopotentiels) / BP (bas géopotentiels) a été  très prononcé ainsi que l'indique cette carte des anomalies de géopotentiels sur l'hémisphère nord:


 

On devine que le flux global sur nos régions aura été un flux d'ouest/nord-ouest assez frais et humide, par conséquent.

 

 

anomalie NASA

 

 

EDIT 15/11/208 rectification NASA(bis)

 

 

on espère que c'est la dernière, faut pas désespérer.

 


global :0.55°C

terres: 0.64°C

terres HN: 0.84°C

terres HS: 0.44°C


A mon sens un triste épisode, pour les organismes officiels, que cette histoire d'erreurs dans les transmissions de données.

Si on veut à tous prix, en se forçant beaucoup, regarder les choses de façon positive, on peut espérer que cela permette de mettre en place des garde-fous plus efficaces pour le futur.

Mais il faut se rendre à 'évidence, la confiance est, forcément, même chez les moins sceptiques, durablement, ébranlée.

Le fait, de plus, que ce soit un sceptique, quelles que soient ses motivations, qui ait découvert une erreur aussi basique, remue le couteau dans la négligence manifeste du GISS à cet égard et donc de son patron, Hansen.

Je n'épiloguerai pas sur les autres occupations d'Hansen  (je mets un bémol à mes propos précédents) mais toujours est-il que les cartes et données NASA ne seront plus présentées sur ce site jusqu'à ce que les choses se soient normalisées. ou si un plan d'actions préventives est publié, on verra.

Si je fais l'analogie avec ce qui se passe dans une démarche qualité, il peut y avoir non-conformité (NC) signalée par  une réclamation client, par exemple, ou détectée par les auto-contrôles.

Dans le cas présent, les auto-contrôles semblent inexistants ou inopérants.

Mais si la NC est détectée, une action corrective (AC) doit être entreprise.

Cela a été fait, mais la première fois on a eu une 2ème NC.

Ensuite on doit avoir un plan d'actions préventives qui comprennent, en général, de nouvelles procédures.

Difficile pour des scientifiques de se plier à la démarche qualité style ISO 9000.

Faut avouer que c'est particulièrement pénible et "mécanique", mais c'est pourtant malheureusement indispensable.


EDIT 13/11/2008 rectification NASA

 

la NASA vient d'éditer ses nouvelles estimations d'anomalie globale.
On rappelle qu'il y avait eu une erreur importante sur les températures de 10% des stations environ où les températures d'octobre (en valeur absolue), prises en compte pour le calcul de l'anomalie, étaient celles de septembre.

voici donc la carte habituelle rectifiée:

 





 
global : 0.58°C


terres : 0.68°C

terres HN : 0.92°C

terres HS : 0.44°C


Les résultats NASA  donnent des valeurs inférieures à celles de CE, comme souvent.
Ceci dit la variation octobre-septembre est cette fois la même, +0.08°C.
On s'apercevra que l'anomalie asiatique reste forte sans atteindre toutefois les valeurs aberrantes de la première version.




Je laisse encore pour un temps les carte, chiffres, et commentaires, de cette première version, pour mémoire.


les résultats ci dessous ne sont pas à prendre en compte, à la suite d'une erreur importante dans les données GHCN de la NOAA, transmises à la NASA.

Malheureusement les erreurs semblent se répéter à la NASA et risquent, in fine, de décrédibiliser, au moins partiellement, cette base de données.

 

 

 






 global : 0.78°C (0.77°C sur la carte)


terres : 0.88°C

terres HN : 1.42°C

terres HS : 0.35°C

 

Tant en global que sur les terres, il s'agit du plus chaud mois d'octobre jamais enregistré par la NASA.

 

Il est à noter que c'est le continent asiatique, comme au mois de mars dernier, qui tire, très fortement, l'anomalie vers le haut.

Les terres de l'HN écrasent avec 1.42°C, le record d'octobre 2006 (1.12°C).

Si on tient compte des périodes de référence différentes, l'anomalie NASA correspond, cette fois, à l'anomalie CE.

Il est à noter que la NASA a changé, pour la deuxième fois, le résultat du mois d'août.

C'était 0.39 puis 0.50 et c'est redevenu 0.39°C   grrr...


anomalie NOAA

 

On sera prudent quant aux résultats NOAA.

On peut cependant espérer qu'ils seront exempts de l'erreur NASA et que la NOAA aura particulièrement vérifié avant de publier.

 

global: 0.63°C (2ème plus chaud)

HN:       0.76°C (3ème)

HS:       0.49°C(5ème plus chaud)

 

anomalie élevée, par conséquent, pour la NOAA.

Les résultats par hémisphère diffèrent cependant beaucoup des résultats CE, même si globalement on s'y retrouve.

à noter que, selon la NOAA, il s'agit, avec une anomalie de +1.12°C, du plus chaud mois d'octobre jamais relevé sur les terres et d'un point de vue global.

voir le sommaire mensuel de NOAA..

 

 

 

 

 

 

 

mesures satellitaires



L'anomalie de la basse troposphère n'arrive décidément pas à décoller et ne suit donc pas l'évolution des températures de surface du moins estimée sur CE.

Si l'anomalie sur les terres a progressé, c'est au contraire au dessus des océans qu'il y a eu un sacré coup de froid.

Zonalement la zone tropicale poursuit sa progression, ce qui est loin d'être le cas pour l'hémisphère sud.

Là au moins il y a confirmation des grandes tendances.

 

 

 

évolution des banquises

 

 

la banquise arctique s'est développée bien d'avantage qu'en octobre 2007, où l'anomalie avait encore augmenté.

Côté antarctique la situation a été normale.

En conséquence, l'anomalie de banquise globale a diminué.

 

 

 

 

 

ENSO

 

Voir le résumé de la situation ENSO sur le site australien de météorologie.

"In Brief

  • Sea surface temperatures remain near normal across most of the equatorial Pacific.
  • Sub-surface cool anomalies persist in the central and eastern equatorial Pacific.
  • The latest 30 day SOI for the 27 October is +14. The monthly value for September was also +14.
  • Trade winds are stronger than average across the tropical Pacific, particularly in the west.
  • Cloudiness near the date-line is near-normal.
  • Dynamic computer models predict neutral conditions to continue into early next year. "

 

Les conditions ENSO sont donc neutres

L'indice SOI moyen d'octobre a été de 14 (plutôt un indice de Niña).

Les modèles dynamiques indiquent une continuation des conditions "neutres" jusqu'en avril 2009.

 






 

Le graphique des SST de la zone Niño,ci dessus, confirme le fléchissement des températures de cette zone.

 

 

activité solaire

 

On peut dire que le cycle 24 a réellement commencé en octobre 2008, bien que de faibles tâches, de la polarité magnétique de ce cycle, soient apparues en décembre 2007.

Le nombre moyen de tâches a été de 5.22 pour 1.07 en septembre et 0.48 en août.

 

voir le commentaire de Hathaway, de la NASA, à ce sujet.

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commentaires

L
Désolé pour le triple postage... c'est dommage qu'on ne puisse pas modifier nos messages.
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M
<br /> ben oui sur les forums on peut le faire mais pas sur les blogs.<br /> Concernant le mois de novembre 2008, je suis en retard suite à un énorme pb informatique.<br /> <br /> <br />
L
Bonjour,Comme le suivi des indicateurs climatiques de novembre n'est pas encore réalisé, je tenais à rebondir sur le débat sulfureux concernant l'image diffusée en octobre par le NSIDC montrant l'anomalie de basse tropo de +7°C.Sur ce même site, on peut remarquer actuellement des anomalies encore une fois positives en novembre dans cette même région, avec un texte explicatif qui confirme le processus de libération de la chaleur latente par le gel de l'eau, tout en rajoutant une nuance : cette anomalie chaude viendrait aussi d'un phénomène météo, à savoir une inhabituelle position des centres d'action (anticyclone-dépression) qui a advecté, via le vent, un air plus chaud sur l'océan Arctique.http://www.nsidc.org/images/arcticseaicenews/200812_Figure3_thumb.png" Our November 10 post noted unusually high air temperatures over the Arctic Ocean, especially in the Beaufort Sea, from the minimum on September 14 through October 31. This high air temperature was because of heat transfer from the ocean to the atmosphere coming both from open water areas and from the release of latent heat associated with ice growth. <br /> Air temperatures over the Arctic Ocean stayed warm through November, partly because of continued ocean-to-atmosphere heat transfer. However, some of the warmest anomalies were located well north of the open water areas seen in September. This regional pattern of warming points to the strong role of atmospheric circulation, pumping warm air into the region from the south."
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S
C'est quand même marrant, the fritz, que tu viennes donner des leçons sur la dérobade, après avoir balancé que "les cours sur les changements d'état on n'en a rien à faire" alors que c'est toi qui a amené ce débat sur la table (commentaire 19). C'est sûr que maintenant que tu n'as plus aucun moyen de contredire, c'est plus vendeur d'accuser les autres de dérobade et de changement de sujet plutôt que de reconnaître ta propre erreur (et quelle erreur !). Merci beaucoup à Tomar, Enisor et Météor pour toutes vos longues explications, et encore plus pour votre patience.
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T
Une dernière chose : je ne doute pas qu'il y ait beaucoup de scientifique de haut vol sur ce blog dont j'apprécie beaucoup la lecture, désolé de les bassiner avec mes pensums<br /> Et un grand merci à meteor (dont j'apprécie depuis longtemps les interventions sur le net) de l'avoir créé, et aux intervenants ici de le faire vivre..<br /> Mais ce n'est pas systématiquement le cas, il y a des lecteurs de tous niveaux ici. Par ailleurs, the Fritz et Minitax continuent de maintenir, jour après jour et contre toute évidence que la solidification n'est pas un processus exothermique.<br /> Et ça c'est franchement incompatible avec la qualité de scientifique de haut niveau, en tous cas en physique ou en chimie.<br /> J'espère en tous cas que la plupart des lecteurs du blog sont convaincus de l'erreur de nos deux sceptiques.
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T
Meteor<br /> Tu as raison, certaines réaction, notamment d'oxydation, ne peuvent vraiment pas se comparer avec des transitions de phase, et peuvent d'ailleurs se lancer sans apport d'énergie extérieur. La barrière de potentiel peut être très basse, et donc une réaction exothermique peut se produire rien qu'en mettant en présence les 2 réactifs (sodium et eau, comme tu l'as mentionné), même dans une enceinte adiabatique bien sur, ce qui n'est pas le cas pour les transitions de phase.<br /> La plupart des réactions d'oxydation sont d'ailleurs exothermiques (mais ce n'est pas systématique) et s'auto-entretiennent une fois lancée, qu'elle nécessite ou pas une phase d'initiation (apport au départ : l'alumette, le catalyseur...).<br /> Par contre, pour n'importe quelle réaction endothermique,  un apport d'énergie venant du milieu extérieur est nécessaire. Et en synthèse, elles sont très courantes les réactions endothermiques : prend un des TP de chimie organique les plus classiques, l'estérification. Ou la plupart des polymérisation.<br /> Tu as raison aussi de parler d'énergie de liaison, lorsque tu fais de la synthèse organique tu romps et tu recrées des liaisons qui ont toute une énergie spécifique. Tu modifies de fait les orbitales moléculaires et donc l'environnement électronique des atomes composant le système et donc son état énergétique, aux niveaux micro (variation des énergies de liaison au niveau moléculaire, en admettant que les électrons ne participant pas aux liaisons interatomiques ne voient pas leur orbitale - leur énergie - modifiée par la réactions chimique, ce qui n'est pas rigoureusement vrai) et macroscopique (somme des effets microscopiques et interactions intermoléculaires). C'est aussi ce que tu fais lorsque tu as modifié le réseau cristallin d'un solide lors d'une transition de phase.<br /> Ce n'est pas une analogie qu'on fait souvent en chimie organique, mais j'ai travaillé sur les semi-conducteurs organiques et la polarisabilité (en fait l'hyperpolarisabilité, pour l'optique non linéaire), et on essaie de s'appuyer sur le modèle inorganique qui est bien plus simple, avec des effets de champs cristallin beaucoup plus abordables qu'avec les organiques.<br /> En théorie, pour ta réaction chimique (oxydo-réduction...), tu devrais pourrais faire un bilan énergétique avant/après de ton système organique qui prend en compte les orbitales moléculaires, et aussi les interactions et effets de réseau puisque les molécules ne sont pas isolées. Mais évidemment c'est bien trop compliqué, la quantique ne permet pas "encore" de modéliser cela de manière rigoureuse pour des molécules complexes, encore moins pour un agencement de molécules complexes. Mais l'idée est là : ces créations et destruction de liaisons chimiques constitue des modifications de l'environnement électronique des atomes qui détemine l'état énergétique aux niveaux micro et macroscopique. On peut mettre en évidence ces modification par calorimétrie, que ce soit pour la transition de phase ou la réaction chimique.<br /> Et d'ailleurs, parfois, on se "fait avoir" lorsqu'on étudie les propriété thermiques de composants organiques en DSC, on prend une réaction chimique pour une transition de phase. On s'en sort en répétant la mesure sur le même échantillon : les transitions de phase sont le plus souvent réversibles alors qu'en général les réactions chimiques ne le sont pas. Mais ce n'est pas une règle absolue non plus, et les 2 s'imbriquent pour certains systèmes complexes et macromolécules (gels physiques avec liaisons hydrogène, effet de stacking permanents... ou au contraire liaisons chimiques très labiles). Pas simple l'organique.<br /> The fritz :<br /> Sais tu faire la différence entre "être aux affaires" et "faire des affaires" ? Ceux qui sont "aux affaires" sont des décideurs des politiques publiques. Mais ils ne "font pas des affaires". Ce sont les entreprises (privées le plus souvent) et les entrepreneurs qui en font. Je n'ai jamais fait d'affaire avec le réchauffement climatique même si j'ai travaillé avec le grouvernement britannique (sa représentation à Bruxelles) et au contact de députés européens.<br /> Ensuite si mes "cours" ne te conviennent pas, personne ne t'oblige à les lire, tu zappes ! C'est d'ailleurs ce que tu as fait, ou en tous cas tu n'as pas lu correctement : en effet le gel<br /> - est bien exothermique<br /> - et pourtant se produit alors que la T baisse, par échange d'énergie avec le milieu extérieur (conduction thermique pour la DSC, rayonnement pour l'arctique), c 'est juste un forçage appliqué par le milieu extérieur.<br /> Rien d'incompatible ni de très compliqué. Bon, comme ça fait quand même la 4ème fois que je l'écris maintenant, je vais arrêter, ceux qui ne veulent pas comprendre, et bien je commence à douter fortement de leur bonne foi.<br />  <br /> Bonne nuit !
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