Realclimate nous offre un bien intéressant article concernant la climatologie de cette année 2008.
Il s'agit en fait de l'année météorologique (de décembre à novembre) et non de l'année calendaire.
L'intérêt de l'année météorologique est qu'elle permet de faire coïncider les saisons à l'année en cours.
RC revient donc sur des thèmes maintes fois abordés sur climat-evolution ( ici, ici et ici ), comme l'influence de l'ENSO, du solaire, de la PDO.
Je vous laisse lire cet article de RC, agréablement construit et abordable.
J'en ai retenu, au delà de la détermination du rang de cette anéée, quelques « trucs » (au sens non péjoratif) qui vous permettront de relativiser, si besoin est, le « refroidissement » en cours, synonyme, selon certains, d'un arrêt définitif du réchauffement climatique, pour ne pas dire, selon d'autres certains , du début d'un nouvel âge glaciaire ou "petit glaciaire".
Comme si, par extraordinaire, la physique de l'ES devait se plier à leur caprice.
Par exemple, si on examine, avec les données NASA-GISS, (on fera la même chose avec les autres bases de données) les 12 dernières décennies pour la période se terminant en 2008, la décennie 1999-2008, qui ne comprend pourtant pas 1998, est, de très loin la plus chaude jamais mesurée avec une moyenne de 0.489°C pour 0.308°C pour la décennie 1990-1999, qui comprend pourtant 1998.
impressionnant, non?
Si on considère, étant données les erreurs ou incertitudes sur les valeurs d'anomalie, la moyenne glissante, plus robuste, sur 5 ans, on constate que cette moyenne, au cours de ce siècle, est plus élevée que toutes celles du siècle dernier et que le refroidissement récent paraît tout à fait faire partie du bruit climatique.
Pour les modèles, les faits, simplement exprimés par Gavin Schmidt, ne permettent pas, de façon objective, de les remettre en cause :
"The match of the Hansen et al 1988 scenario B projections are similarly little affected (GISTEMP 1984-2008 0.19+/-0.05 (LO-index) 0.22+/-0.07 (Met-station index); HansenB 1984-2008 0.25+/-0.05 ºC/dec) - the projections run slightly warmer as one would expect given the slightly greater (~10%) forcing in the projection then occurred in reality."
Concernant la suite, G Schmidt ne pense pas que 2009 constituera une année particulièrement chaude.
On ne peut que lui donner raison étant donné l'orientation, actuelle, de l'ENSO.(retour éventuel de La Niña)
Mais nous suivrons tout ça au fur et à mesure, car prédire, avec une bonne probabilité, le "bruit" climatique n'est pas encore pour tout de suite.