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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 14:52







image NASA (légende : tendance d'augmentation de la température en °C/décennie)




Un peu plus de précisions sur ce qui était écrit ici-même  il y a quelques semaines.

Vous trouverez donc avec plaisir des informations complémentaires sur realclimateNature (pour ceux qui sont abonnés), à la NASA, et dans le New York Times.


Nous ne reviendrons pas sur les techniques utilisées, pour les mesures (stations, stations automatiques, mesures satellites AVHRR) et pour les méthodes de calcul (algorithme ReGEM).


Nous signalons simplement les résultats, tels qu'ils apparaissent dans l'article original.


période 1957-2006


tendance antarctique ouest : 0.17+-0.06°C/déc


tendance antarctique est : 0.10+-0.07°C/déc


tendance antarctique global : 0.12+-0.07°C/décennie


le simple examen des courbes montre que les températures de la dernière décennie de la période sont plus élevées que celles de l'avant-dernière décennie.



causes envisagées


l'allure des tendances ressemble étroitement aux anomalies de températures associées au comportement « zonal wave-3 » de circulation atmosphérique.

Ce comportement est efficace pour les échanges d'air entre l'océan et le continent antarctique.

La banquise de mer est également impliquée dans le phénomène.


Le comportement de l'Antarctique est semblable à celui de l'ensemble des continents de l'hémisphère sud (0.116°C/déc selon les données NOAA) et le trend de réchauffement est difficile à expliquer sans l'intervention des facteurs anthropiques.



On pourra ajouter, si cette étude est confirmée, qu'aucun des sept continents de notre planète n'est épargné par un réchauffement climatique, plus que jamais, global.



nota 1:


Je ne voudrais pas faire d'erreur d'interprétation, mais cette histoire d'échange de masses d'air entre l'intérieur et l'extérieur du continent, me semble cohérente avec les enregistrements de certaines stations côtières de l'est, qui montrent plutôt un léger refroidissement, et l'extension de la banquise de mer dans cette zone.


nota 2:


Ce réchauffement mesuré, et calculé, semble compatible avec l'accélération de la fonte de l'inlandsis tel qu'il avait été diagnostiqué il y a quelque temps dans la partie ouest, ainsi qu'avec les mesures de perte de masse récentes.

Bien entendu, le comportement de l'inlandsis de la partie ouest (WAIS) et notamment le risque de collapse d'une partie importante de ce dernier, ne s'en trouvent pas améliorés.





PS : En 2007 était paru un article de la NASA, indiquant que de vastes régions de l'inlandsis ouest subissaient une fonte de surface.





A l'époque, le consensus apparent était que seule la péninsule antarctique se réchauffait, assez fortement d'ailleurs, alors que le reste du continent restait stable, voire se refroidissait très légèrement.

D'où une certaine incrédulité devant ces mises en évidence de fonte en des zones et altitudes un peu inhabituelles.

Dans le contexte issu de la découverte de Steig et al, on peut peut-être mieux comprendre.




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commentaires

V
Météor : tu perds ton temps avec Minitax...Minitax : Toi qui n'est visiblement pas climatologue (ce qui veut dire avoir fait un doctorat es sciences + des années de pratiques professionnelles de la recherche), tu sais mieux qu'eux comment marche le climat et tu est capable de mieux discerner son évolution?tu es meilleur donc que tous les climatologues? Si ta réponse est oui, alors cela veut dire que tu as un problème avec toi-même, en toi.
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A
Un peu plus précis<br /> <br /> <br /> Fonte des glaces en antarctique<br />  <br /> Elle est réelle mais mal expliquée...Les dernières données satellitaires concernant la fonte des glaces en Antarctique montrent que le processus est plus complexe que ne le pensaient les climatologues. Alors qu’une partie du « paradis blanc » de Michel Berger est restée stable, une autre fond à un rythme accéléré. Quel sera l’impact du réchauffement climatique sur les calottes polaires ? Curieusement, la question agite toujours le milieu de la climatologie. Selon certaines simulations numériques, l’épaisseur de la couverture de glace en Antarctique devrait augmenter, même si une réduction de la surface occupée par celle-ci devrait se produire au cours du XXIième siècle. De fait, en 2005 une étude portant sur l’augmentation des précipitations neigeuses dans la partie Est de l’Antarctique semblait donner raison aux modèles numériques. Le rapport du Giec de 2001 concluait d’ailleurs déjà dans le sens d’une augmentation de la calotte polaire de l’Antarctique. D’après une étude publiée dans Nature Geoscience, si la partie Est de l’Antarctique serait bien restée à peu près stable, il n’en serait pas de même de la partie Ouest. Le bilan général montre alors une fonte globale de l’Antarctique, malheureusement en train de s’accélérer, au moins dans la partie Ouest.<br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Les cercles indiquent la perte de masse (rouge) ou le gain (en bleu) dans les grands bassins. Les chiffres indiquent des gigatonnes par an.  Crédit : Nature Geoscience<br /> <br /> <br /> L'eau perdue en Antarctique : trente fois la consommation de la Grande-Bretagne Les chercheurs ont utilisé une technique d’interférométrie radar à partir de satellite pour mesurer précisément la vitesse d’écoulement des glaces. 85 % des côtes de l’Antarctique ont ainsi été étudiées à trois reprises, en 1996, 2000 et  2006. Le résultat est venu confirmer une précédente étude effectuée en 2006 sur une échelle de temps plus courte à partir de mesures gravimétriques. La partie Ouest de l’Antarctique aurait ainsi perdu 132 milliards de tonnes de glace en 2006, soit 83 milliards de plus qu’en 1996. Pour se faire une idée du volume d’eau ainsi perdue, le professeur Jonathan Bamber, l’un des auteurs de la publication de Nature et professeur à l‘Université de Bristol,  le compare à celui du volume d’eau  consommée en Grande-Bretagne : « 4 milliards de tonnes de glace, c’est assez pour fournir de l’eau potable pendant un an au pays ». La part la plus importante de la perte de masse de l’Antarctique se situe au niveau de la mer d’Amundsen et de la partie nord de la péninsule antarctique, qui a ainsi perdu 60 milliards de tonnes de glace en 2006. Or, il se trouve que ces pertes sont fortement corrélées à une accélération de l’écoulement des glaciers à ces endroits. Il semblerait donc que l’écart entre la prédiction des modèles numériques et les observations soit dû à une mauvaise compréhension de l’influence de la dynamique des glaciers sur le taux de fonte des glaces. Les auteurs ne se prononcent pas vraiment sur l’évolution future du taux de fonte de l’Antarctique dans les décennies à venir, bien qu’ils envisagent un possible ralentissement dans un futur proche. En tout cas, ces dernières années, s'ils ont raison, le taux de fonte s’est accru de 75 % par rapport à 1996.<br /> <br /> <br />
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A
A titre indicatif<br /> <br /> La Nasa a annoncé mardi avoir observé par satellite début 2005 une fonte de la glace de l'Antarctique sur une zone de la surface de la Californie, un résultat direct du réchauffement climatique, selon l'agence spatiale.<br /> <br /> "Une équipe de la Nasa et des universitaires ont découvert des preuves claires que de très importantes zones enneigées ont fondu dans l'ouest de l'Antarctique en janvier 2005, à la suite de températures plus chaudes", a précisé le Jet Propulsion Laboratory (JPL), unité de la Nasa basée à Pasadena (Californie, ouest).<br /> <br /> <br /> Plus grosse fonte depuis 30 ans<br /> Cette fonte, en plein été austral, "est la plus importante observée par des satellites ces trois dernières décennies. Au total, les régions affectées (par ce phénomène) couvrent une surface aussi importante que celle de la Californie", soit quelque 400'000 km2, selon la même source."La fonte observée s'est produite dans plusieurs régions distinctes, et jusqu'à loin des côtes, à des latitudes et des altitudes élevées, où une fonte des glaces semblait peu probable", ont souligné les scientifiques dans un communiqué de presse.Ce phénomène est le résultat de températures particulièrement élevées au début de 2005 dans cette région du globe, soit 5 degrés Celsius à certains endroits. La température est restée positive pendant environ une semaine dans une des zones observées.<br /> <br /> <br /> Jusqu'ici épargné<br /> Toutefois, l'agence spatiale a souligné que "la fonte de 2005 (...) n'a pas duré assez longtemps pour que l'eau aille dans l'océan" ou pénètre par des interstices entre les couches de glace, risquant de faire tomber d'énormes morceaux dans la mer, et donc d'en faire monter le niveau.Les observations du JPL interviennent alors que jusqu'à présent, "l'Antarctique ne s'était que peu ou pas réchauffé à l'exception de la péninsule antarctique", a indiqué Konrad Steffen, directeur de l'institut de recherche en sciences de l'environnement à l'université de Boulder (Colorado, ouest), l'un des auteurs de l'étude.<br /> <br /> <br /> Grâce à QuikScat<br /> "Des hausses de la fonte des neiges, comme celle de 2005, pourraient tout à fait avoir un impact sur une fonte des couches de glace de l'Antarctique si elles sont importantes ou constantes dans le temps", a affirmé M. Steffen.La Nasa est parvenue à ces conclusions grâce à son satellite QuikScat, capable d'opérer une différence entre une glace ayant fondu puis à nouveau gelé, et une couverture neigeuse originelle.<br /> <br />
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M
meteor a écrit : "bon pour l'ozone, je n'ai pas les courbes d'évolution de sa teneur, mais ce n'est pas le seul paramètre qui joue sur la température de l'Antarctique." ----------------------------------En toute logique, l'ozone est le facteur principal sur l'évolution récente du climat en Antarctique puisque selon le consensus (clin d'oeil) , c'est lui qui "explique" (reclin d'oeil) le refroidissement local dans un réchauffement global. meteor a écrit : "Mais ne pas tenir compte de ce qu'ils nous disent concernant l'influence des différents facteurs comme par exemple la variation de l'ozone dans la stratosphère ne me semble pas très scientifique."---------------------------------- On nous dit que le gulf stream est en train de s'arrêter (on en fait même films et documentaires) et puis on nous dit que finalement non. On nous dit que les glaciers du Groenland accélèrent leur glissement dans la mer à cause du RCA et puis finalement non. On nous dit que les océans ne peuvent que se réchauffer et puis on découvre qu'ils se refroidissent. On nous dit, simulation à l'appui, que la température ne peut que monter et on découvre que depuis 8 ans, elle baisse.  On nous dit que l'Antarctique se refroidit et finalement, on décrouvre que ça se réchauffe selon certaines conventions et certaines Conjectures Assistées par Ordinateur.Si on devrait tenir compte de tout ce que les climatologues nous disent et contredisent, on n'est pas sorti de l'auberge.Mais au delà des non-résultats de l'étude, le scandale, c'est la science par communiqué de presse consistant à utiliser les médias pour s'assurer une célébrité à bon compte en faisant des déclarations sensationalistes à partir de simples calculs sur ordinateur (il n'y a aucune nouvelle donnée, AUCUNE !), cf par exemple la façon dont Mann a exagéré sans aucune retenue sa "découverte" devant la presse : "Contrarians have sometime grabbed on to this idea that the entire continent of Antarctica is cooling, so how could we be talking about global warming," said study co-author Michael Mann, director of the Earth System Science Center at Penn State University. "Now we can say: no, it's not true ... It is not bucking the trend."
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M
<br /> Dans tous ces domaines, comme dans plein d'autres, il n'est pas recommandé d'être binaire.<br /> A mon sens c'est un dosage plus subtil.<br /> Dans le cas de l'ozone je me suis peut-être mal exprimé.<br /> Si on suppose 2 facteurs, l'un qui provoque un réchauffement, l'autre, l'ozone, qui provoque un refroidissement.<br /> Lorsqu'il y a stabilisation du facteur "froid" (stabilisation de la concentration par exemple) les températures se remettent à monter.<br /> S'il n'y avait que l'ozone, il n'y aurait que baisse et stabilité.<br /> <br /> Bon ensuite sur le reste il peut y avoir des études plus ou moins contradictoires, c'est certain.<br /> Ceci pose d'ailleurs le problème de l'utilité réelle du peer-review.<br /> Sauf grosse connerie ou gros plantage, personne ne peut raisonnablement avoir le temps de reprendre les mesures, les calculs, etc. qui sont dans une étude donnée.<br /> <br /> <br /> <br />
M
S'il peut y avoir une phase de refroidissement dans une phase de réchauffement, il peut y avoir exactement l'inverse donc la conjecture s'annule d'elle-même ! On peut très bien dire que le climat se refroidit à long terme depuis l'hypsithermal et que le réchauffement depuis la sortie du PAG jusqu'à maintenant n'est qu'une "phase".Le climat est un système cyclique. Le représenter par une droite de tendance sur une période arbitraire revient à vouloir linéariser un sinus. Non seulement, ça n'apporte rien sur le plan scientifique mais en plus, ça peut induire en erreur, chose quasi-systématique lorsqu'on cherche à prolonger une tendance d'une réalité physique.Quant à la modélisation de l'ozone pour confirmer une modélisation de la température, excuse moi de ne pas être impressionné. La modélisation de l'ozone ne marche pas et ne prédit absolument rien, la preuve, la date de "guérison" du trou n'a cessé d'être repoussée au fur et à mesure qu'on se rend compte qu'on ne comprend toujours pas la variabilité interannuelle de la couche d'ozone et que même la cinétique de destruction de l'ozone par le chlore est controverséeBref, on fait passer une CAO (conjecture assistée par ordinateur) pour une vérité scientifique et on laisse courrir la rumeur d'un réchauffement de l'Antarctique dans les médias de masse qui se chargent de faire croire au public que c'est une découverte scientifique alors que ce n'est qu'un calcul basé sur un invraisemblable empilement d'hypothèses non vérifiées. On se fait une publicité à bon compte en surfant sur la vague réchauffiste grâce à une press-release aux formules simplistes reprises par tous les médias de la planète de ce qui n'est que des calculs théoriques aux nouvelles données inexistantes et au résultat scientifique néant.C'est çà le problème.
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M
<br /> Le climat est cyclique, bien entendu.<br /> Suffit de voir le cycle des saisons, le cycle des glaciations, j'en passe.<br /> Cela n'interdit pas que des facteurs "externes" viennent en quelque sorte en "surimpression".<br /> <br /> Lorque l'on donne une valeur de  tendance linéaire cela ne représente que la valeur mathématique de la régression linéaire sur les valeurs de la période considérée.<br /> <br /> Si l'on reprend l'exemple du sinus ce n'est pas la fonction sin(x) qu'on analyse mais la fonction, pour simplifier à l'extrème: ax+sin(x) +b, par exemple.<br /> <br /> bon pour l'ozone, je n'ai pas les courbes d'évolution de sa teneur, mais ce n'est pas le seul paramètre qui joue sur la température de l'Antarctique.<br /> Ce serait trop simple.<br /> Plusieurs facteurs semblent jouer comme des changements de circulation atmosphériques dont il n'est pas prouvé qu'ils sont liés au RCA.<br /> <br /> Dans un système aussi complexe, il n'est pas possible que les modèles reproduisent avec une fidélité absolue ce qui se passe réellement<br /> <br /> Mais ne pas tenir compte de ce qu'ils nous disent concernant l'influence des différents facteurs comme par exemple la variation de l'ozone dans la stratosphère ne me semble pas très<br /> scientifique.<br /> <br /> L'ozone est le facteur principal de réchauffement de la strato.<br /> Si on entre dans les modèles les teneurs que l'on mesure, on a le résultat qu'on a.<br /> Pas plus, mais pas moins.<br /> <br /> <br /> <br />