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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 10:58

Non, si on regarde la surface actuelle couverte par la glace dans cette région.

 

L'extent (selon NSIDC) qui concerne la surface couverte par une concentration de glace supérieure à 15%, est très proche de la normale.

 

 

L'area, (selon CRYOSPHERE), qui tient compte de la concentration, est nettement en dessous de la moyenne et égale à l'area de l'année dernière à la même époque.

 



Par contre, si on regarde l'épaisseur, et si on en croit la NASA, la situation est déjà plus préoccupante

 

Voici, ci-dessous une série de cartes de l'Arctique, représentant l'épaisseur mesurée par ICESat pour les hivers 2003 à 2008.

 

 

 

 

 

L'épaisseur atteinte par la banquise au cours de l'hiver que nous venons de vivre est, en moyenne, faible.

Les zones avec épaisseur supérieure à 3m se réduisent comme peau de chagrin d'année en année.

 

Les prévisions d'area de banquise estivale sont difficiles à faire étant donné l'importance des conditions synoptiques locales.

 

 

 

En tous les cas, si les conditions sont semblables à celles qui ont prévalu au cours de l'été 2007, la probabilité d'un nouveau record d'extension minimale en 2009, est à considérer sérieusement.

 

 

 

PS: âge de la glace

 

voici issu du NSIDC, l'évolution de l'âge de la glace au cours de la période récente:

 

(meilleure résolution et légende ici)

On voit que si la glace de 2 ans a vu sa surface augmenter, la glace de plus de 2 ans a quant à elle continué à décroître.

Cette glace de 2 ans devrait pour partie, fondre ou être advectée, pour partie refaire de la glace plus ancienne.

On peut cependant considérer que l'âge moyen de la glace, par rapport à 2007, est resté constant, ou a très légèrement baissé.

 

PS: d'après le NSIDC, la banquise arctique n'a que très peu fondu au cours de ce mois d'avril.

La fonte est la 3ème plus lente jamais observée.

Des conditions locales particulièrement froides en seraient à l'origine.

 

 

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commentaires

C
Pour Enisor: la situation est peut être problématique ou pas. Une glace fine est théoriquement plus rapide à fondre ou à disloquer. Mais en 2007 pour faire disparaitre 1 Million de KM² supplémentaires, de la glace ancienne a fondu. Si l'on reprend les cartes fournies par Meteor, la glace de l'hiver 2004 était en moyenne plus fine que celle de l'hiver 2006. 2005 étant une année en moyenne plus chaude nous aurions pu nous attendre à un été 2005 pire que le 2007, avec une surface de banquise étriquée; mais la surface à la fin de l'été 2005 est restée à peu près dans la lignée des années précédentes. Au vu des données passées, je ne pense pas que l'épaisseur de glace soit un précurseur de la surface minimum à la fin de l'été. Il y a probablement des variations saisonnières locales qui peuvent déjouer tous les pronostics. <br /> C'est effectivement "potentiellement problématique" mais personnellement je ne prévois rien; je ne vois pas assez de corrélations dans un sens ou un autre; augmentation ou diminution nous verrons bien.
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M
<br /> Il ne s'agit pas vraiment de faire des pronostics.<br /> Mais il est évident qu'une glace plus fine fond, toutes choses étant égales par ailleurs, plus vite qu'une glace plus épaisse.<br /> Nous ne pouvons certes pas prévoir les conditions locales (ou synoptiques) qui auront lieu ce printemps/été sur l'Arctique.<br /> Néanmoins alors que ces mêmes conditions (en global l'année 2008 a également été plutôt froide) étaient différentes en 2008, cette année a été la deuxième en record d'extension minimale.<br /> La banquise "garde en mémoire", en quelque sorte, les conditions assez exceptionnelles de 2007 via la chute de son épaisseur et de son âge moyen lors des deux hivers suivants.<br /> Elle semble fragilisée de façon hélas quasi-définitive.<br /> <br /> PS: voir le résumé de l'année 2008 ici.<br /> <br /> extrait:<br /> <br /> 2008 year in review<br /> <br /> Arctic sea ice in 2008 was notable for several reasons. The year continued the negative trend in summer sea ice extent, with the second-lowest summer minimum since record-keeping began in 1979.  2008 sea ice also showed well-below-average ice extents throughout the entire year.<br /> <br /> <br /> The ice cover in 2008 began the year heavily influenced by the record-breaking 2007 melt season. Because so much ice had melted out during the previous summer, a vast expanse of ocean was<br /> exposed to low winter air temperatures, encouraging ice growth. Although still well below average, March 2008 saw slightly greater ice extent at the annual maximum than measured in recent years.<br /> However, the ice was also thin:  less than a year old and vulnerable to melting in summer. Even the geographic North Pole was covered with thin ice, capturing the imaginations of many in the<br /> media and general public.<br />  <br /> Would 2008 break the 2007 record low summer minimum extent? Would the geographic North Pole be ice free for the first time in the satellite era?  From May through July, cooler<br /> temperatures and winds less favorable to ice loss slowed the decline in ice extent. Nevertheless, by August the rate of ice loss was much faster than average—even faster than in 2007—as the<br /> effects of a warm Arctic Ocean worked against the thin ice cover. The melt season became a race:  waning sunlight versus rapid ice loss.<br /> <br /> <br /> Ultimately, summer 2008 finished with the second-lowest minimum extent in the satellite record, 9% above the 2007 minimum and 34% below average. A more diffuse ice cover and a thinner pack<br /> nevertheless suggested a record-low ice volume (ice area multiplied by thickness) at the end of summer.<br /> <br /> <br /> As the sun set in the Arctic with the advent of autumn, seasonal ice growth was initially quite rapid, but slowed during early November. Average ice extent in December was well below average<br /> and very close to that measured in 2007. Heading into 2009, the Arctic sea ice cover is again young and thin; given this set-up, a continuation of well-below-average sea ice extent in 2009 is a<br /> near certainty.<br /> <br /> <br /> <br />
E
Perso, je crois bien que nous sommes dans une situation potentiellement problématique. En accord avec les mesures de la NASA ci-dessus, on peut observer d'énormes régions de très faibles concentration en banquise à des latitudes très proches du pôle : <br /> http://arctic.atmos.uiuc.edu/cryosphere/NEWIMAGES/arctic.seaice.color.000.png<br /> <br /> Ceci, rajouté au fait que les glaces pluriannuelles poussées vers Barents commencent à fondre, ne présage selon moi rien de bon.
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C
Cet article de la Nasa précise les conditions qui ont prévalues en 2007;"http://www.nasa.gov/vision/earth/lookingatearth/quikscat-20071001.html".<br /> Une phrase extraite de cet article:"Unusual atmospheric conditions set up wind patterns that compressed the sea ice, loaded it into the Transpolar Drift Stream and then sped its flow out of the Arctic,"<br /> Je ne sais pas si les conditions atmosphériques sont identiques, si ces vents spécifiques sont présents en 2009. En 2008 ils étaient peut être moins forts au vu du résultat.
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