La température globale reste sous l'influence de l'anomalie froide du Pacifique tropical (Niña) qui persiste depuis plus d'un an maintenant et qui risque de durer jusqu'au printemps 2012.
Néanmoins, selon NCEP, cette température s'est maintenue à un niveau suffisant pour occuper la 8ème place des mois d'octobre les plus chauds.
L'année 2011, malgré La Niña, devrait se placer en 7ème position des plus chaudes avec une anomalie de l'ordre de 0.23°C par rapport à la moyenne 1981-2010.
anomalie de température de surface selon NCEP
estimation basée sur les données ci-dessus:
global: 0.34°C
HN: 0.57°C
HS: 0.11°C
Anomalie globale très proche de celle de septembre dernier.
A noter le réchauffement de l'hémisphère nord, le refroidissement de l'hémisphère sud et des régions tropicales.
La moyenne depuis le début de l'année a très légèrement augmenté et atteint maintenant la moyenne de 2000-2010.
En Europe
situation contrastée entre une Europe du nord-ouest chaude et celle du sud-est plutôt froide.
La sécheresse aura sévi sur une bonne partie de l'Europe.
En France on notera toutefois de fortes précipitations, en fin de mois se prolongeant début novembre, sur les côtes méditerrannéennes.
anomalie NASA
global: 0.53°C
HN: 0.83°C
HS: 0.23°C
forte accentuation du différentiel nord-sud (comme pour NCEP)
global: 0.58°C
HN: 0.73°C
HS: 0.42°C
à noter une anomalie positive record sur les terres de l'hémisphère nord de 1.29°C.
mesures satellitaires de la basse troposphère
fortes baisses des anomalies globale (0.09°C) et tropicale, en relation avec la Niña.
évolution des banquises
Malgré un englacement très rapide, l'extent de la banquise arctique aura connu son second record bas pour un mois d'octobre tandis que côté antarctique la banquise, qui a entamé sa fonte, présente une anomalie positive en légère baisse par rapport à l'année dernière.
On lira sur le site du NSIDC les conditions particulièrement chaudes qui ont régné sur une partie de l'Arctique notamment sur les côtes sibériennes et qui expliquent la permanence d'eaux libres de glace dans cette région.
On lira également les érosions impressionnantes des côtes le long de la mer de Beaufort, en constante augmentation pour atteindre 14.4m/an au cours de 2008/2009.
ENSO
selon le site australien de météorologie
Les indicateurs d'un épisode Niña réémergeant ont été consolidés au cours des dernières semaines.
Les SST de l'océan Pacifique ont lentement baissé au cours du printemps austral et sont maintenant à des niveaux Niña.
Les signaux atmosphériques clés (alizés, nuages et SOI), sont près ou ont dépassé les seuils de Niña.
Les modèles prévoient un renforcement de l'épisode jusqu'au milieu de l'été austral (milieu de l'hiver pour nous).
Toutefois, les observations actuelles indiquent un épisode considérablement plus faible que la puissante Niña 2010-2011.
activité solaire
activité du 21 octobre 2011 (spaceweather)
Activité solaire toujours en hausse, atteignant des niveaux proches du maximum d'activité du cycle précédent (23).
On ne semble donc pas confirmer l'avènement prochain d'une baisse d'activité durable du Soleil, quoique dans ce domaine de la prévision la prudence soit hautement recommandée.